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Le 9 octobre 2018 célèbre le 40ème anniversaire de la mort de Jacques Brel. Légende de la musique et chanteur populaire, mais aussi acteur et aventurier, Jacques Brel mena sa vie et sa carrière sans concession.
1953 – 1954 – Jacques Brel enregistre son 1er disque

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Depuis quelques années, Jacques Brel chante dans les cabarets bruxellois. Il rêve de persévérer et enregistre une maquette. Sur les conseils de Jacques Canetti, il débarque à Paris, avec sa guitare sous le bras. Il débute aux « Trois Baudets » en septembre 1953 qui lança également Boris Vian et Jean Yanne. L’année suivante, il enregistre son premier 33 tours.
1955 - 1956 – Quand on n'a que l’amour

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Les premières années sont difficiles mais en 1955, Brel fait ses débuts à l'Ancienne Belgique. Il continue néanmoins sa carrière à Paris, installant sa famille à Montreuil. En 1956, il rencontre le pianiste François Rauber. Celui-ci l'accompagnera durant toute sa carrière de chanteur en tant qu’orchestrateur. La même année, il enregistre son 1er succès « Quand on n'a que l'amour ».
1958 - 1960 – La consécration

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Jacques Brel profite de ce succès pour enchaîner les concerts et trouve son public au fil des représentations. En 1958, il est en tête d'affiche à Bobino où il livre une version particulièrement intense de « Ne me quitte pas ». C’est aussi l’année de « La valse à mille temps ». Les concerts s’enchaînent à un rythme effréné. En 1960, il achète une maison pour se reposer à Roquebrune-Cap-Martin, près de Monaco.
1960 – 1962 – Une relation trouble avec la Belgique

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On le voit, Brel a rapidement déserté la Belgique, pays avec lequel il entretient des relations paradoxales. Certains parlent même d’amour haine… Né à Schaerbeek, l’artiste se considérait comme un Flamand parlant français, notamment à cause de son père originaire de Zandvoorde. S’il a chanté en l’honneur de sa patrie, comme « Le plat pays » en 1962 ou « Marieke » en 1961, il est aussi connu pour des textes plus durs envers ses concitoyens. Notamment dans « Les flamandes » (1959), satire virulente sur la bigoterie supposée des femmes dans le nord du pays…
1962 -1964 – Le grand Jacques Brel

Jacques Brel se tourne vers un registre de plus en plus dramatique, avec « Le plat pays » en 1962, « Les vieux » en 1963, « Au suivant » et « Amsterdam » en 1964. Mais déjà, le chanteur montre les signes des premières fatigues et lassitudes.
1966 – 1967 – Dernières années sur scène…

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En 1966, au sommet de son art, Jacques Brel sort un nouvel album, avec des titres qui deviendront des classiques de son répertoire : « Jef », « Ces gens là », et « Mathilde ». C’est lors d’un concert à Laon, au début de l'été 1966, que Brel se décide à abandonner la scène car il juge ses prestations trop mécaniques, inauthentiques. Il honore ses contrats et fait ses adieux à l’Olympia devant 2 000 spectateurs hurlant « Ne nous quitte pas ».
1967 – 1969 – … Et premiers pas au cinéma

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Durant l'été 1967, il joue dans son premier long métrage, « Les Risques du métier ». C’est aussi à cette époque qu’il se prend de passion pour la navigation et l’aviation. Deux albums paraissent encore, avec ses derniers hits « La chanson des vieux amants », « L’éclusier » et « Vesoul ». C’est aussi à cette époque que paraît « La… La… La… » où il chante « Vive la République, Vive les Belgiens ! Merde, pour les flamingants ». En 1969, Brel est « Mon oncle Benjamin » dans le film d'Édouard Molinaro, dont il compose aussi la musique avec François Rauber.
1970 – 1973 – Jacques Brel acteur

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En 1971, l’acteur tourne dans « Les assassins de l’ordre » et « L’aventure c’est l’aventure », de Claude Lelouch, film culte avec Lino Ventura. Il retrouve l’acteur italien en 1973 dans « L’emmerdeur », le dernier film de sa carrière. Entre-temps, il réalise « Franz » en 1971 et « Le Far West » en 1973, qui sera un échec commercial et critique.
1974 – 1976 – Jacques devient aventurier

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Après une carrière de chanteur, d’acteur et de réalisateur, Jacques Brel a envie de vivre d’autres passions, de se tourner vers d’autres horizons. Alors qu’il effectue un tour du monde sur son voilier L’Askoy II, il ressent une violente douleur à la poitrine. Un cancer du poumon est diagnostiqué. Après une opération, il s’évade aux Marquises où il devient avion-taxi.
1977 – 1978 – La fin du rêve

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En 1977, il revient à Paris pour enregistrer son dernier album, « Les Marquises ». Il profite d’une dernière chanson pour rappeler son dégoût pour les flamingants, dans la chanson « Les f… ». L’année suivante, un cancérologue détecte une récidive de sa maladie. Il décède d'une embolie pulmonaire le 9 octobre 1978 à l'hôpital Avicenne à l'âge de 49 ans. Son corps repose au cimetière d'Atuona, aux îles Marquises, non loin de la tombe de Paul Gauguin.
La postérité

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En 1981 naît la fondation Jacques Brel, destinée à faire connaître l'œuvre de l'artiste. Elle soutient la recherche contre le cancer et l'aide à l'enfance hospitalisée. En décembre 2005, Jacques Brel est élu au rang du plus grand Belge par le public de la RTBF. Aujourd’hui, tout le monde (les anciens comme les plus jeunes) connaît par cœur ses plus grandes chansons, intemporelles et universelles.
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