Proximus et Umicore encouragent l’urban mining

Publié le 13/10/2020 dans Récits de clients

Dans le cadre de leur campagne ‘Don’t miss the call’, Proximus et Umicore ont appelé à relever un ambitieux défi : collecter 100.000 vieux téléphones portables en 2020. Les deux entreprises veulent en effet recycler les matières premières.

Proximus et Umicore encouragent l’urban mining

Au fil des dernières décennies, le téléphone portable a acquis le statut d’objet indispensable. Le secteur s’est développé et est devenu un marché de renouvellement rapide : la durée de vie moyenne d’un GSM est comprise entre un an et demi et deux ans. On estime qu’en Belgique, trois millions de vieux téléphones portables prennent la poussière au fond d’un tiroir ou d’une armoire.

“C’est très dommage, car les GSM contiennent énormément de matières premières rares et précieuses, que nous pouvons recycler et réutiliser”, déclare Thierry Van Kerckhoven, Head of Supply Recyclables chez Umicore. Reste qu’il est bien entendu impossible d’exploiter ces ressources si le GSM ne quitte pas ce fameux tiroir. Même s’il existe déjà trois filières de collecte pour les déchets électroniques – à savoir les recyparcs, le commerce de détail (dont les Proximus Centers) et les magasins de seconde main –, convaincre le consommateur de se défaire de son ancien téléphone portable reste difficile.

‘Urban mining’

Dans le cadre de son engagement à créer un avenir plus durable pour notre planète, Proximus – en collaboration avec Umicore – a lancé ‘Don’t miss the call’, un projet d’exploitation de la mine urbaine (‘urban mining’). L’idée est de récupérer les matières premières inutilisées qui traînent dans les tiroirs au lieu de les extraire dans une vraie mine. Le but est de collecter 100.000 vieux téléphones portables cette année afin de réutiliser ou de recycler leurs matières premières.

“Il n’est pas si facile de collecter des téléphones portables anciens ou défectueux, explique Thierry. Certaines personnes jettent simplement l’appareil à la poubelle. Il est possible de récupérer une partie des métaux via l’incinération des déchets ménagers, mais ce n’est pas optimal. La réutilisation est en tout cas exclue.”

Les vieux GSM et les appareils défectueux contiennent énormément de matières premières rares et précieuses.

Thierry Van Kerckhoven, Head of Supply Recyclables chez Umicore

Un processus zéro déchet

‘Don’t miss the call’ entend créer une alternative durable à l’extraction minière de matières premières naturelles. Le partenariat mis sur pied dans le cadre de ce projet entre l’opérateur télécom Proximus et le spécialiste du recyclage Umicore fait donc parfaitement sens. “Nous recyclons tout l’appareil, aussi bien le GSM proprement dit que la batterie”, affirme Charles Stuyck, Global Commercial & Strategic Development Manager chez Umicore.

Le processus est similaire pour les deux flux. Umicore pèse, échantillonne et fond les matériaux. Viennent ensuite les opérations de raffinage et d’épuration. “Notre objectif est d’extraire les métaux les plus précieux avec un rendement maximal, poursuit Charles. Dans les appareils, il s’agit surtout des métaux du circuit imprimé ; dans les batteries, nous récupérons entre autres du cobalt, du lithium et du nickel.”

120 kilos de cuivre

Les deux processus se déroulent sur le site d’Umicore à Hoboken. L’activité fonctionne mieux avec de gros volumes. “Les métaux précieux – essentiellement de l’or, mais aussi du palladium et de l’argent – représentent 80 à 85 % de la valeur réalisée”, souligne Thierry.

Umicore recycle en outre une grande quantité de cuivre à partir de vieux téléphones portables. Une tonne de GSM fournit plus ou moins 120 kilos de cuivre. Umicore traite aussi les coques en plastique des appareils. “On se rapproche du zéro déchet, enchaîne Charles. L’incinération des restes de plastique fournit de l’énergie pour la fonte des métaux, qui peuvent de nouveau servir à la fabrication de nouveaux appareils.”

Le recyclage d’un GSM est un processus proche du zéro déchet.

Charles Stuyck, Global Commercial & Strategic Development Manager chez Umicore

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Des métaux issus du recyclage

Cette façon de procéder tend très clairement vers l’économie circulaire. Pour certains métaux, les chiffres sont assez impressionnants. En ce qui concerne les métaux précieux tels que le platine, le palladium et le rhodium, 30 à 44 % de l’approvisionnement provient du recyclage. Pour certains autres métaux, ce pourcentage est bien plus élevé.

Quoi qu’il en soit, un projet comme ‘Don’t miss the call’ contribue au développement d’un modèle circulaire pour les métaux précieux. “Nous devons oser adopter une vision avant-gardiste, affirme Charles. Nous devons mettre au point dès aujourd’hui des processus et systèmes de recyclage de batteries qui sont encore elles-mêmes en développement pour l’instant.”

Les nouvelles technologies aident l’entreprise à travailler le plus possible de façon circulaire. “Cela reste l’objectif ultime, parce que nous supprimons ainsi les risques et les coûts de l’exploitation minière classique”, souligne Charles. Voilà pourquoi Umicore et Proximus soutiennent également une initiative de l’ABSL Eight en République démocratique du Congo (RDC).

Eight est un projet d’aide au développement qui repose sur une idée aussi simple qu’originale : combattre les inégalités à l’aide d’un soutien financier inconditionnel. Le lien entre ‘Don’t miss the call’ et la RDC est évident : les réserves naturelles de cobalt – une matière première essentielle pour les batteries des GSM – y sont en effet concentrées. “Le pays n’est pas vraiment stable et, compte tenu des difficultés géopolitiques, beaucoup de villageois n’ont pas d’autre choix que de travailler dans les mines de cobalt”, explique Thierry.

Briser l’engrenage de la pauvreté

Il est ici question d’une exploitation minière dite ‘artisanale’ – le travail se déroule non seulement dans des conditions extrêmement sommaires, dangereuses et insalubres, mais il est aussi souvent effectué par des enfants. Les accidents – l’effondrement de galeries, par exemple – sont réguliers et le contact répété avec le cobalt peut provoquer des cancers.

“Soyons clairs : en principe, Umicore n’achète jamais de matières premières issues de mines ‘artisanales’. Nous utilisons uniquement des matériaux extraits dans des conditions correctes, sûres et éthiques, où le travail des enfants est exclu, déclare Charles. Nous parrainons entre autres une école en RDC, afin d’aider la population locale.” Eight fait de même en allouant un revenu de base aux habitants d’un village, afin de briser l’engrenage de la pauvreté. Les bénéficiaires ont alors davantage de choix : aller travailler dans une mine ‘artisanale’ n’est plus la seule et unique possibilité.

Quiconque ramène son ancien GSM dans un Proximus Center reçoit un bon d’une valeur minimale de 5 euros. Ce montant peut atteindre 350 euros, en fonction de la valeur résiduelle de l’appareil et de la possibilité de le réutiliser. Le client peut aussi décider de reverser l’intégralité de la valeur du bon à Eight.

Thierry Van Kerckhoven a étudié les sciences commerciales et l’économie des transports à Anvers. Il travaille chez Umicore depuis plus de 20 ans et est Head of Supply Recyclables depuis 2016.

Charles Stuyck a étudié les sciences de l’énergie à Louvain. Il est arrivé chez Umicore en 2010, où il est Global Commercial & Strategic Development Manager depuis trois ans.

EIGHT offre une aide inconditionnelle à des familles pauvres. En savoir plus sur cette belle initiative

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