Les nouveaux yeux de nos policiers
Publié le 18/03/2022 dans Inspiration
Semer une patrouille ou vous cacher dans un champ ? C’est désormais impossible dans les zones de police équipées de drones avec caméras embarquées. Le drone de la zone de police Klein-Brabant est aujourd’hui considéré comme un cas d’école.
Ces dernières années, l'utilisation des nouvelles technologies s'est bien établie parmi le personnel de la zone de police Klein-Brabant. “L'arrivée du smartphone a accéléré les choses”, explique l'inspecteur principal Herman Peeters. “Grâce aux smartphones, nos agents ont désormais accès sur le terrain à des informations pour lesquelles ils devaient auparavant contacter la centrale.” Ils leur permettent aussi de dresser des procès-verbaux sur place et les orientent afin d’arriver aussi rapidement que possible sur le lieu d’intervention. L'utilisation de caméras pour la reconnaissance des plaques minéralogiques constitue également une évolution technologique importante.
Zone pionnière dans l’utilisation de drones
Mais l'application la plus spectaculaire est sans aucun doute le drone avec lequel la zone de police Klein-Brabant fait figure de pionnier. L'inspecteur en chef Herman Peeters et le premier inspecteur Peter Vercauteren utilisaient déjà des drones pendant leur temps libre. “Nous avons tout de suite vu comment ces petits engins pouvaient nous aider en intervention”, explique Peter Vercauteren. “Nous n’avons pas tardé à acquérir un appareil pour la zone.” Cet achat a incité d'autres zones à s’intéresser aux drones. “Nos collègues sont venus nous demander conseil, notamment sur la manière d'enregistrer et d'assurer leurs appareils”, indique Herman Peeters.
Grâce à notre drone, nous offrons une assistance aérienne à nos collègues et aux autres services d’intervention.
Peter Vercauteren, premier inspecteur de la zone de police Klein-Brabant
Encore plus d’informations grâce à la caméra thermique
Le drone de la zone de police Klein-Brabant dispose d'une caméra dotée d’un zoom puissant et d'une caméra thermique. Au sol, un agent manipule le dispositif, tandis qu'un second surveille les caméras et les enregistrements. Le drone fournit donc une assistance aérienne. "Je me souviens d'une perquisition de la police fédérale dans notre zone", dit Herman Peeters. "Il faisait noir, et cela rendait les images ordinaires inutilisables. Mais grâce à la caméra thermique, nous avons pu sans problème repérer le suspect. Quand il a pris la fuite, nous l'avons suivi avec le drone jusqu'à son interpellation par la police fédérale."
Images en temps réel lors d'incidents
“Le drone offre aussi une vue d'ensemble aux policiers lors d'un accident de la route ou un incendie, par exemple”, nous explique Peter Vercauteren. “Un fort dégagement de fumée peut masquer le foyer d'un incendie. Grâce à la caméra thermique, la police est en mesure de donner des indications essentielles aux pompiers”.
Grâce à une connexion mobile, les caméras embarquées transmettent leurs images en temps réel à l'équipe au sol ou - dans le cas d'incidents plus importants - au centre de commandement. “Cela fonctionne déjà très bien avec la 4G de Proximus, même en HD”, se réjouit Peter Vercauteren. “Mais il va sans dire que la 5G élargira encore le champ des possibles, en supprimant toute restriction ou décalage.”
La 5G va encore élargir le champ des possibles. Il n’y aura plus de limitations ni de décalages.
Herman Peeters, premier inspecteur principal de la zone de police Klein-Brabant
L’IA au service de l’analyse des images
La 5G va par exemple permettre l'utilisation en temps réel de ce que l’on appelle la réalité mixte, à savoir la superposition des images sur une carte afin de faciliter l’orientation des équipes au sol.
“Une autre application – que nous utilisons déjà – consiste à cliquer sur une personne ou un véhicule pour lancer le drone à sa poursuite”, explique Herman Peeters. L'IA se charge ensuite de l'analyse continue en temps réel des images filmées. La stabilité de la connexion est évidemment primordiale. “En effet, contrairement aux pilotes de drones amateurs, nous sommes autorisés à voler en dehors du champ visuel, même de nuit.”
Herman Peeters est le premier inspecteur principal de la zone de police Klein-Brabant.
Peter Vercauteren est premier inspecteur de la zone de police Klein-Brabant.
La zone de police Klein-Brabant englobe les communes de Bornem et Puurs-Sint-Amands. L’équipe compte 90 collaborateurs. La zone dessert un territoire de 94 km2 et vient en aide à ses 47.000 habitants répartis sur les deux communes. Une fusion avec la zone de police Mechelen-Willebroek est prévue l’année prochaine.
Dans le futur, des drones équipés d’une connexion 5G seront utilisés lors d’incidents de grande ampleur.
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