Une Data Taskforce pour lutter contre le coronavirus

Dans le contexte de l'épidémie du Coronavirus, la Ministre de la Santé publique Maggie De Block et le Ministre de l’Agenda numérique et de la Protection de la Vie privée Philippe De Backer ont mis en place une ‘Data Against Corona Taskforce’.

Contenir la contamination

Cette taskforce, a pour mission d’analyser les informations sur la propagation du virus grâce aux données télécom et épidémiologiques. Avec ces informations, le groupe de travail entend:

1. prendre des mesures pour aplatir l’accroissement de la courbe du nombre de contaminations, abaisser le pic d’infections et limiter l’afflux massif de malades dans les hôpitaux ;
2. à un stade ultérieur, prendre des mesures pour raccourcir la courbe d'infection ;
3. faire une évaluation détaillée des mesures prises afin d’enrayer les contaminations.

Le gouvernement, les experts et les opérateurs télécoms travaillent main dans la main

Ce groupe de travail est mené par Maggie De Block et Philippe De Backer. Ils sont soutenus dans leur travail par une équipe formée de data spécialistes qui ont, par le passé, apporté leur aide lors des crises sanitaires Zica et Ebola, d’experts en technologie et en données et d’épidémiologistes. La taskforce sera complétée par les opérateurs télécoms Proximus, Telenet et Orange qui partageront leurs données et aideront à les analyser.

Cartographie des zones à risque

Dans les jours et semaines à venir, le groupe de travail élaborera et testera des applications spécifiques. Quelques exemples :

• cartographier la localisation de la maladie pour déterminer où elle est susceptible de se propager lorsque de nouveaux cas surviendront ;
• identifier les zones à risque plus élevé, notamment lors du passage d’un nombre important d’individus en provenance de lieux fortement contaminés. Si nécessaire, des campagnes de prévention ciblées et locales peuvent être mises en place pour demander d'éviter ces lieux ou pour encourager à plus de prudence ;
• identifier et optimiser les zones de quarantaine potentielles ;
• communiquer plus efficacement via Be-Alert ou d'autres canaux.

La protection et l’anonymat des citoyens garantis

Il y a une ligne rouge que le groupe de travail ne peut franchir : la vie privée des citoyens. Il est garanti que les données récoltées ne seront en aucun cas traçables. Le total anonymat des citoyens reste protégé. Comme prescrit par le GDPR, une vaste analyse d’impact sur la protection des données (DPIA : Data Protection Impact Assessment) a été réalisée et des conseils ont été demandés à l’Autorité de protections des données. Elle a remis un avis positif mais assorti d’un certain nombre de conditions qui seront strictement respectées.

Les applications seront sélectionnées sur base de leur utilité pour la santé publique et leur respect de la vie privée de nos concitoyens. En temps de crise, il est important de garder la confiance de la population en la technologie utilisée par le gouvernement et le respect de la vie privée. Pour cette raison, la taskforce vise à travailler en parfaite transparence et communiquera ouvertement lors de l’implémentation de certaines applications.

Une taskforce qui suscite l’intérêt international

Cette initiative belge est suivie avec intérêt par d'autres pays. Les connaissances acquises et les bonnes pratiques seront partagées au maximum pour lutter ensemble contre cette crise sanitaire.