Comment séduire le business angel Cédric Donck ?

Publié le 31/01/2018 dans Start Like A Pro

Il reçoit 300 dossiers de start-ups par an, mais en sélectionne maximum quatre. L’investisseur privé Cédric Donck est plutôt exigeant lorsqu’il doit choisir les entreprises qui bénéficieront de son soutien financier et de son expertise. Qu’ont donc les heureuses élues en plus des autres ? Et comment en faire partie ?

Comment séduire le business angel Cédric Donck ?

Trois critères d’investissement

“Cela ne signifie pas que les 296 autres business plans sont mauvais, souligne Cédric Donck. Souvent, ma décision est aussi liée à mes critères personnels. J’investis uniquement dans des start-ups. Je veux être le premier et, pendant un moment, le seul investisseur. Enfin, je ne retiens que des sociétés internet parce que c’est un secteur que je connais bien. Or, la moitié au moins des dossiers que je reçois ne remplissent pas ces trois critères.”

Une équipe complémentaire est indispensable

Sur quels éléments base-t-il ensuite sa décision d’investir ? “L’équipe est très importante à mes yeux, déclare-t-il. Le concept commercial peut encore évoluer, il est possible d’acheter au besoin la technologie, mais l’équipe reste. Est-ce qu’elle rassemble toutes les compétences voulues ? Ses membres sont-ils complémentaires ? Pouvoir compter sur un passionné de technologie et un vendeur par exemple, c’est déjà un bon début. Quid de l’expérience ? Une expérience de trois-quatre ans me semble tout de même nécessaire.”

Le premier et l’unique investisseur

Cédric Donck veut être le premier et l’unique investisseur pour une raison très simple. “Je veux être libre d’intervenir rapidement, sans qu’il y ait de structure pesante ni de système où il faut quinze réunions avant d’aboutir à une décision. Cela dit, une fois que l’entreprise a grandi, je ne vois aucun problème à ce qu’un deuxième investisseur s’implique à son tour.”

Analysez votre business plan

Cédric Donck a développé un outil en ligne gratuit, Pimento Map, afin d’aider les entreprises à évaluer leur business plan. “L’entrepreneur répond à 18 questions et reçoit un document de 20 pages qui valide les atouts et les faiblesses de son modèle, explique le business angel. J’ai créé cet outil parce que beaucoup étaient frustrés quand je refusais d’investir dans leur projet. Ils me demandaient évidemment pourquoi. Maintenant, je peux leur dire : faites le test sur Pimento Map et vous le saurez (rire).”

D’abord l’expérience et le réseau, puis seulement les fonds

Bon nombre d’entrepreneurs assimilent le business angel à un bailleur de fonds. En réalité, son rôle est beaucoup plus large, affirme Cédric Donck.

“J’apporte trois choses. La première et la plus importante, c’est mon expérience et mes cheveux gris. J’ai moi-même été entrepreneur, je sais de quoi je parle et je peux partager mes connaissances. La deuxième, c’est mon réseau, que je veux aussi mettre à disposition. La troisième – l’argent – vient en dernier lieu. Mon rôle le plus essentiel, c’est de coacher les entrepreneurs et de travailler avec eux. Je ne me soucie pas de la couleur que tel bouton doit avoir.”

Un conseil en or : être rentable au plus vite, grâce à de vrais clients

En conclusion, quel conseil le business angel donnerait-il encore aux aspirants entrepreneurs ? “Il faut être rentable le plus vite possible, grâce à de vrais clients. Ne vous appuyez pas trop sur les subsides ou les aides à l’investissement. Ils sont importants, mais provisoires. Choisissez aussi des investisseurs qui peuvent et veulent vraiment faire évoluer votre entreprise. Certains cherchent juste à s’enrichir.”

Cédric Donck est un entrepreneur expérimenté qui a fondé plusieurs sociétés dans le secteur de l’internet et de la communication. Depuis 2011, il a investi dans plus de vingt entreprises, en Belgique et à l’étranger, en qualité de business angel :

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